Un vignoble bio peut-il être forcé d'utiliser des pesticides pour lutter contre une maladie mortelle de la vigne ? C'est la question épineuse à laquelle s'est heurté Emmanuel Giboulot, qui exploite 10 hectares en biodynamie sur la côte de Beaune et la haute-côte de Nuits, en Bourgogne.
Le viticulteur de 51 ans comparaissait, lundi 24 février, devant le tribunal correctionnel de Dijon pour avoir refusé de traiter ses cépages de chardonnay et de pinot noir contre la flavescence dorée. Une amende de 1 000 euros, assortie pour moitié du sursis, a été requise à son encontre. M. Giboulot « a commis une infraction pénale. Il n'a pas respecté par choix idéologique l'arrêté préfectoral » qui imposait de traiter toutes les vignes de Côte-d'Or, a estimé le parquet. La juge a mis la décision en délibéré au 7 avril.Emmanuel Giboulot encourait jusqu'à six mois d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. L'affaire, largement médiatisée, divise militants écologistes et profession viticole. « Je ne voulais pas utiliser de produits chimiques dans mes parcelles, que ma famille cultive en bio depuis 1970, a dit M. Giboulot. Je suis donc jugé pour avoir refuser d'empoisonner mes propres terres. »
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